interview

Les voies du textile : le médical

Interview de Mathilde, étudiante en 3ème année à l'ENSAIT

Le textile est partout dans notre environnement quotidien : nos vêtements, mais aussi certaines pièces de nos voitures, les géotextiles dans le bâtiment ou l’agriculture, les matériaux pour l’aéronautique, le textile qui soigne dans le médical santé, le textile qui protège pour les équipements de protection individuelle (tenues des militaires, des pompiers …) etc.

Les nouvelles fibres textiles apportent des rôles clés dans plusieurs secteurs, notamment dans celui du médical. Les ingénieurs textile formés à l’ENSAIT intègrent des entreprises capables de nombreuses prouesses techniques mêlant santé et textile. 

Mathilde Brachet, étudiante en 3ème année à l’ENSAIT, a choisi la voie du double diplôme Master 2 Dispositifs Médicaux et Biomatériaux de l’Université de Lille afin de se spécialiser dans ce secteur porteur d’avenir. L’élève-ingénieur, en stage au sein de l’entreprise Stryker, fabricant d’équipements et de dispositifs médicaux, nous parle de son parcours et de ses expériences dans le textile médical.

Quel a été ton parcours jusqu’à présent ?

Après avoir suivi une classe préparatoire PTSI-PT, j’ai été admise à l’ENSAIT via le concours banque PT en 2020. J’ai ensuite effectué un premier stage dans l’industrie de la maroquinerie de luxe. Après un semestre à étudier en Croatie, j’ai intégré Wandercraft, une entreprise spécialisée dans les exosquelettes pour personnes paraplégiques et hémiplégiques. En troisième année, j’ai décidé de suivre le cursus de double diplôme à la Faculté de Pharmacie pour me spécialiser dans les dispositifs médicaux.

Mathilde Brachet, étudiante en 3ème année à l’ENSAIT, a choisi la voie du double diplôme Master 2 Dispositifs Médicaux et Biomatériaux de l’Université de Lille afin de se spécialiser dans ce secteur porteur d’avenir. L’élève-ingénieur, en stage au sein de l’entreprise Stryker, fabricant d’équipements et de dispositifs médicaux, nous parle de son parcours et de ses expériences dans le textile médical.

Quel a été ton parcours jusqu’à présent ?

Après avoir suivi une classe préparatoire PTSI-PT, j’ai été admise à l’ENSAIT via le concours banque PT en 2020. J’ai ensuite effectué un premier stage dans l’industrie de la maroquinerie de luxe. Après un semestre à étudier en Croatie, j’ai intégré Wandercraft, une entreprise spécialisée dans les exosquelettes pour personnes paraplégiques et hémiplégiques. En troisième année, j’ai décidé de suivre le cursus de double diplôme à la Faculté de Pharmacie pour me spécialiser dans les dispositifs médicaux.

Qu’est-ce-qui t’a poussé à suivre le cursus parallèle Master Dispositifs et Biomatériaux avec l’Université de Lille ?

Travailler dans le milieu du médical apporte une tout autre approche de ces missions.C’est un milieu très exigeant en tout terme et en toute circonstance.
Lors de mon premier stage, j’ai pu observer ces exigences sans pour autant tout le temps les comprendre. Je voulais résoudre des problématiques en adoptant une nouvelle approche de la conception à la réglementation, et avoir un point de vue sur l’ensemble des biomatériaux.

Comment ce Master* complète-t-il ton cursus d’ingénieur textile à l’ENSAIT vis-à-vis de ton projet professionnel ?

Au-delà des rencontres et des expériences humaines, le Master apporte une grande connaissance réglementaire, des exigences de qualité en milieu médical, des perspectives médicales, des biostatistiques, et de la lecture des revues et publications scientifiques spécialisées.
Cette formation est une aide précieuse dans mon travail quotidien, notamment pour estimer la pertinence et avoir un esprit critique sur ce que je lis et réalise.

*Master Dispositifs et Biomatériaux (Université de Lille)

« Il s’agit d’un domaine en évolution et avec énormément d’opportunités. »​

A quel point le matériau textile est-il présent dans le secteur du médical ?

Les matériaux textiles sont omniprésents dans le secteur médical. Ils sont utilisés pour les structures externes en composites, les pansements, les fils de suture, les supports internes tels que les mèches, et bien plus encore.
Il s’agit d’un domaine en évolution et avec énormément d’opportunités, et qui je pense, peut conduire à des innovations qui transformeront les soins de santé.

Quel a été ton projet le plus marquant ?

Mon stage chez Wandercraft a été l’un de mes projets le plus marquant puisqu’il m’a confirmé ma volonté de travailler pour le milieu de la santé. Au-delà de l’excellence, de l’innovation et du progrès, j’ai réalisé l’impact qu’avait notre travail sur les autres. Il m’a ouvert les yeux et a donné un tout nouveau sens à mon projet professionnel.

Un deuxième projet qui m’a marqué était le projet Hibster. Cela consiste à supporter une start-up sur un projet pendant 48h non-stop. On se retrouve donc à partager sa vie pendant 48 heures avec ceux qui étaient auparavant des inconnus, tout cela au cœur de la faculté de médecine.

Dans quelle entreprise fais-tu ton PFE* et quelles sont tes missions ?

Actuellement je suis stagiaire ingénieure matériaux pour le département R&D GPE (Global Product Engineering) à Stryker, en Suisse allemande. Ma mission principale est d’harmoniser l’utilisation des spécifications matérielles divisionnaires (DQS) dans les départements Trauma & Extremities et Global Quality Operation de Selzach. Cela permet d’éliminer les informations redondantes dans la documentation des produits, de réduire les risques de non-conformité et de créer une base pour la mise en place de DQS dans d’autres centres européens.

En plus de cela, je réalise des recherches et des revues de littérature pour l’ensemble de la R&D, ce qui me permet d’aborder une grande variété de matériaux au quotidien. Les équipements médicaux avec lesquels je travaille sont donc très variés, allant des structures en composites carbone aux implants en titane, en passant par les poudres polymères.

*PFE : Projet de Fin d’Etudes

Quelle est la part donnée à l’innovation dans tes missions ?

Le médical est un milieu qui se base presque entièrement sur l’innovation. Pour se faire une petite idée, Eurasanté accompagne près de 160 porteurs de projets et start-ups au quotidien.
Et pour cause, comme la mise sur le marché d’un dispositif médical peut prendre des années, il est donc crucial d’innover avec une longueur d’avance.
De plus, la motivation est commune : améliorer la vie des patients et faciliter le travail du personnel de la santé. Tout cela nous anime extrêmement pour trouver de nouvelles solutions.

Dans quelle entreprise fais-tu ton PFE* et quelles sont tes missions ?

Actuellement je suis stagiaire ingénieure matériaux pour le département R&D GPE (Global Product Engineering) à Stryker, en Suisse allemande. Ma mission principale est d’harmoniser l’utilisation des spécifications matérielles divisionnaires (DQS) dans les départements Trauma & Extremities et Global Quality Operation de Selzach. Cela permet d’éliminer les informations redondantes dans la documentation des produits, de réduire les risques de non-conformité et de créer une base pour la mise en place de DQS dans d’autres centres européens.

En plus de cela, je réalise des recherches et des revues de littérature pour l’ensemble de la R&D, ce qui me permet d’aborder une grande variété de matériaux au quotidien. Les équipements médicaux avec lesquels je travaille sont donc très variés, allant des structures en composites carbone aux implants en titane, en passant par les poudres polymères.

*PFE : Projet de Fin d’Etudes

Quelle est la part donnée à l’innovation dans tes missions ?

Le médical est un milieu qui se base presque entièrement sur l’innovation. Pour se faire une petite idée, Eurasanté accompagne près de 160 porteurs de projets et start-ups au quotidien.
Et pour cause, comme la mise sur le marché d’un dispositif médical peut prendre des années, il est donc crucial d’innover avec une longueur d’avance.
De plus, la motivation est commune : améliorer la vie des patients et faciliter le travail du personnel de la santé. Tout cela nous anime extrêmement pour trouver de nouvelles solutions.