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Les femmes de l'ENSAIT pour un avenir durable

Portrait de Soundous Hassouni, Ingénieure ENSAIT promo 1998

La journée internationale des droits des femmes du 8 mars 2022 s’inscrit sous le thème de « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ».
Afin de témoigner notre reconnaissance aux femmes et filles du monde qui mènent l’offensive quant à l’adaptation et la réponse aux changements climatiques, l’ENSAIT met à l’honneur du 7 au 10 mars des femmes qui œuvrent en faveur de la construction d’un avenir durable pour tous.

Toutes ces femmes ont travaillé, ont été formées ou sont formées à l’ENSAIT. Elles dédient leurs projets à l’atténuation des effets nocifs de l’industrie textile sur notre environnement social, écologique et économique.

 Le premier portrait de la série est consacré à Soundous Hassouni, ingénieure textile ENSAIT diplômée en 1998, aujourd’hui Responsable du devoir de vigilance en matière de développement durable chez Décathlon.

Passionnée par la chimie, Soundous rejoint l’ENSAIT en 1995.

« Suite à des classes préparatoires spécialisées en chimie, j’ai été admise dans des écoles majoritairement avec des cursus très orientées Mathématiques et Statistiques.
Or j’étais vraiment passionnée par la chimie et l’ENSAIT était la seule école qui intégrait cette matière dans son cursus, c’est donc tout à fait par hasard que j’ai intégré cette école textile, et je ne l’ai jamais regretté !
J’ai découvert le monde du textile et toutes ses spécificités. J’ai complété ce cursus par un master en management des entreprises pour approfondir le côté financier et business. »

Le développement durable dans son quotidien chez Décathlon

« Dans mon poste actuel, je suis en charge du Devoir de vigilance. Ma responsabilité est de m’assurer que les impacts sociaux et environnementaux de l’entreprise et de ses tiers sont managés de façon raisonnable tout au long de la chaîne de la valeur. J’ai un métier à la croisée des chemins entre Développement Durable et Compliance.
Je me suis toujours questionné sur les conditions de travail dans les usines textiles, et sur le lien avec la rentabilité et la durabilité. C’est le côté social du Développement Durable qui m’a passionné en premier. Mais grâce à mes collègues, qui ont de grandes convictions sur la responsabilité environnementale, j’ai développé je et continue à développer plus de curiosité et d’intérêt pour ce sujet.

Décathlon est engagé dans le développement durable depuis le début des années 2000. Cette politique s’est enrichie a travers les années avec des enjeux comme les droits humains en industrie, enjeu climatique, écoconception, lutte contre la pollution plastique, protection de la biodiversité… »

Sa plus grande fierté : avoir pu améliorer le salaire d’ouvrières textiles au Bangladesh

« Ces femmes, admirables, faisaient vivre leurs familles, leurs parents grâce à ce salaire, et si je pouvais un tant soit peu participer à cela, et bien j’en étais ravie et fière » 

La clé pour les postes à haute responsabilité : garder son empathie

« Nous les femmes, nous nous mettons souvent des contraintes, nous n’osons pas. Nous avons même des fois le syndrome de l’imposteur.

Nous devons croire un peu plus en nous, oser, y aller, parce que nous avons toutes les capacités et les qualités pour y arriver comme nos collègues masculins.

Je pense que les jeunes femmes d’aujourd’hui sont déjà plus affirmées et savent exactement ce qu’elles veulent. Je leur dirai de garder leur empathie, leur humanité, même (ou surtout) dans des postes à haute responsabilité.

C’est ce qui fera leur force et leur permettra de construire un monde meilleur pour les années à venir. »

Des inégalités persistantes dans le monde de l'ingénierie

La CGE (Conférence des Grandes Ecoles) estime que l’écart de salaires entre hommes et femmes (ingénieurs et managers) est de 6,6%, cela correspond à une différence de l’ordre de 2 000€ à 3 000€ par an. Pour nos ingénieures textiles ENSAIT l’écart cette année est de 1.030 € pour la dernière promotion diplômée.

Après le diplôme ENSAIT, seulement 20% des jeunes diplômées ont des responsabilités managériales contre 40% pour les hommes de la même promotion. 

Un chiffre encourageant

63%

des postes d'ingénieurs recherche & développement après l'ensait sont occupés par des femmes